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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 12:31

Le son du canon

 

 

 

D’une lointaine dérive, aux cocotiers

Provient l’armée du salut, une misère

Les murs peu épais, j’entends, les cris

Les mains et les pleures, et plus rien

Sourd, aveugle, sans bâton, action

Je freine, pour ne pas naître chien

Je donne et toujours, ce refrain

Le son du canon, tout ses crèvent la faim

Une pièce dans la main, un litre de vin

Pas de caresse, pas de tendresse,

juste un flot d’ivresse

perdu dans la nuit, d’une mémoire absente

les feux des étoiles brillent, les arbres crèvent

la fumée s’étiole, les idées s’envolent

loin de cette grève, la mort, elle, rigole

de toutes les frontières meurtrières,

des souricières, d’une pièce, d’une obole

des gens assis dans la rue, la peine au cœur

sans papier, désespoir sans retenu

l’âme d’une dame noire, presque nu

Le son du canon, tout ses crèvent la faim

Une pièce dans la main, un litre de vin

Pas de caresse, pas de tendresse,

Juste un flot d’ivresse

 

Au soleil, où à l’ombre des idées perçues

L’indifférence tu

Au soleil où à l’ombre des idées reçues

L’intolérance tu

Et toi, tu tutoies, sans vergogne

Quand moi, je deviens un ivrognecardiff_002.jpg

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:29

Ma plaie sans cicatrice

 

 

1789, une tête tombait, un socle d’histoire, un coq criait sans son. Sur la marée des pavés, le peuple gueulait sa rage de vaincre, la bastille sautait, des plumes venaient de partout, et le caca d’oie sauvage naissait – la bourgeoisie prenait contrôle du trône, et la monnaie circulait dans tous les sens du levant au poney, euh ponant.  Un flot de citées corsaire, où fleurissaient les saisons. Les navires partaient plus loin vers l’horizon conquérir des esclaves, la sève des troncs d’arbre, l’encens coulait comme le sang du roi de la basse-cour.  A Terre le vert de vessie, et vive l’étendard standard Bleu, Blanc Rouge, naissance du « bourgeois gentilhomme » (Jean-baptiste Poquelin la mit en vers solitaire, pardonnez ma cécité monseigneur ! )

 

 

Puis vint les siècles des lumières, le noir s’installait partout, et le rouge du sans travail, le cerf-volant (robin des bois, mettait à terre, voir à genou, les discours des maîtres des lieux, des adieux au cimetière avant l’adolescence de la bière, ce houblon qui fait oublier que le sapiens sapiens, n’est guère qu’un singe descendu de l’arbre, sa tombe un vase d’encre de chine, ou une pierre nominale, granite, mais je m’égare dans cette guerre, des drapeaux flottent comme des crapauds s’écrasent sur le sol de Maridadou, et chante le bagadou. La bourgeoisie est un état de fait, pas d’ébriété, pas de fête, elle est monnaie courante, tel le Fromveur entre deux estrans, étranger au flux monétaire, je n’ai que deux mots à dire : Liberté, Ẽgalité, car le vers million à trop de sang-sue sur le cœur. Je pleure.

 

Comment rendre plus juste la société, plus propre ?  Moins pyramidale sans ôter le goût de l’effort : le mérite.

 

Il ne faut jamais oublier que l’essentiel dans la vie est le partage, sans l’autre on est rien

 

 

 

 

Voici un œuf, transformez le en Camembert :

 

40 % pour l’état

20 % Pour le vendeur

20 % Pour la chaîne de distribution

20 % Pour le producteur

 

 

 

Bien sûr cette taxe est là pour réduire les impôts, fini la fiche, retour au règne de la TVA, petit rappel de ce qu’est la taxe sur la Valeur ajoutée. L’état s’octroie un pourcentage sur la naissance d’un produit, d’un service, et de plus l’ogre titanesque, prend de l’argent pour son règne. Voir Budget de l’état :

 

 

En France, les routes sont construites, reste des logements, un toit, qu’on casse le jeun, la faim, et étanche la soif de travailler, pour cela, il est vital d’augmenter le SMIC, et les CDD, CDI Et je ne m’oublie pas AH, handicapé moteur où physique, ils ont le droit à des projets, eux aussi… La pension de reversions… Comment une femme/un homme peut payer ses dettes, et vivre si l’on a perdu son conjoint juste au début de sa retraite ?

 

Comment augmenter les salaires?  En versant l’impôt patronale sur le compte de son employé, et cela pour éviter la crise terrible qui fait trembler l’Amérique et dérive vers l’Europe. C’est idiot, je sais ! Mais pour les banques on crée du vide, du rien, de l’argent fumée, de l’écran totale et elles recommencent le rond du vice. J’aimerais voir se créer une société ainsi fête, faite de deux escaliers en colimaçon :

 

 

                                                                   

 

 

 

 

                                  

                       

                       —| ————|—                                             Riche

               — |————————|—

                                                                                             Classe moyenne

             |— — ———— —   —|—

— | —                —— — |                          La base

 

              |— — ———— —   —|—                                Classe moyenne

               — |————————|—  

                       —| ————|—                                             Chômage  

 

 

Si l’on se base sur la base actuelle trop de gens travaillent, sans pouvoir vivre décemment, je n’ai pas les chiffres, ce que je sais c’est qu’aujourd’hui  trop de gens souffrent de ne pas pouvoir aller au cinéma, s’acheter disques et DVD, ne pas allez voir des spectacles vivants, ou plus grave encore nourrir sa famille, se serrer la ceinture, comme devrait le faire l’état, si bien conseillé pour nous faire croire à nous les pauvres que « Travailler plus pour gagner plus » reste un slogan pas évident. Après où trouver du temps libre, les 35 heures une bonne idée, mais sans argent l’on s’ennui et l’on gave la baudruche de l’élite qui navigue en grosse cylindré, pendant que l’on empêche le vent de respirer.

 

Je crois que le Sapiens Sapiens devrait arrêter de s’étendre de construire et penser un peu aux animaux, ceux que l’on castre, ceux qu’une laisse empêche de courir… Petit, encore je le suis, plus jeune, j’ai vu ma chienne nommée Daisy coincée, et mon père lui jeter un seau d’eau, et je ne pouvais pas comprendre que les animaux, aujourd’hui, sont élevé, sans connaître le plaisir, il paraît qu’un papillon ne vole qu’une journée, au moins lui il plane, et le soir il s’éteint…

 

— Que penser du veau doux ? 

 

Sur Terre, les humains sont bien bête, ils croient détenir les clefs du destin, mais inutile de calculer ce que peut-être demain, gardez l’espoir du père Noël, le sourire de l’enfance, soyez responsable sur les bleus de votre âme, mais n’oubliez jamais que celui qui sème le grain de folie ne récolte pas le fruit de la passion.

Patience, jeu de carte, chasse aux trésors, l’humour, l’amour, et oublier l’amer des rivages…                    

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 11:48

L'aventure, la mer, le bateau, où la déclinaison d'un rêve, d'une idée. Partir vers les îles, le soleil, les tropiques, choisir sa destination. Certains passent des années à dessiner leurs projets, d'autres s'envolent sur un coup de tête où hésitent toutes leurs vies, déclinent et meurent nourris de regrets. Nous, l'équipage, nous sommes entré dans ce voyage en Décembre.  Départ des Sables d'Olones, l’unité de 50 pieds flambant neuf, attendait sagement amarré au ponton une ouverture météo, 4 600 milles liquides, sur lesquels on va vivre, avant de rejoindre l'anse marcel, splendide marina située sur la célèbre petite île de St Martin, 18° 07' N, 63° 02' W,   way point de notre ultime destination, lieu où, bon grès, mal grès, nous devons laisser le bateau à ses propriétaires. Un convoyage, une autre réalité pour voyager...

 

Ponton du Vendée globe, les mouettes couchent sur le parking, mauvais signe. Chacun sort ses sacs, à l'intérieur se trouvent l'ensemble des tenus de combat, shorts, tee-shirt, pulls, lunettes, bottes, cirées et crèmes solaire, autant d'objets hétéroclites pour affronter deux fronts, la mer et la valse des saisons. L'humeur est bonne, elle cache l'appréhension du départ, ses zones d'ombres plus où moins flous, selon chacun. Inspection du bateau, attribution des cabines et rangement sont au menu de la soirée, c'est beau, c'est gros, un monocoque de cinquante pieds ! Dès le premier soir, nous dormons à bords, l'odeur du neuf flatte nos narines, et nous sommes sûr de nous lever au petit matin, ainsi nous laisserons place libre aux techniciens du chantier et le bateau sera définitivement près pour la navigation. Avant de dévaler l’Océan liquide, nous soignons l'intérieur, trois jours où chacun s'affaire à sa tache, avitaillement, plein d'eau, et couvertures de plastic "bull pack" sur les parois de la cuisine, celle des cabines, du carré, l'atmosphère de l'intérieur change,  notre maison prends ses couleurs et l'heure du départ avance.

Week-end, Noël et premier de l'an, les tempêtes se succèdent, aucune  fenêtre météo ne s'installe. Nous attendons patiemment garés au  "trottoir" l'évolution de la situation générale, ce qui entraîne une répétition de passages à la capitainerie, téléphoner et surfer sur Internet sont les préoccupations principales, le reste du temps, nous entretenons nos premiers rapports de vie collective et ensembles nous déambulons au coeur de la ville. L'attente devient longue, les semaines passent, la vie est chère, des angoisses bassement terre à terre reviennent, mais chacun se tais face aux caprice du ciel, les photos, elles, sont reines...

 

Le skipper, Ronan, le second, Pierre ont déjà traversé, les néophytes en transatlantique, Aude, Fred et moi, comprenons mieux les jours précèdent le départ, la traversé du golf de Gascogne rapidement se transforme en une sorte de cauchemar estomacale, du vent, des vagues croisées, un froid humide, en ce qui me concerne tout est offert à la mer. Nous avions attendus que le cycle des dépressions disparaissent, trois semaines à comprendre l'évolution météo, notre choix de date de départ était risqué, mais calculé, mauvais calcul ! L'équipage devient deux, et de temps en temps, un des malades puisent dans ses forces intérieures pour la paix de leur âme, le repos mérité. Très vite, nous nous déroutons vers l'Espagne, le nom de Vigo se fait entendre, or le port le plus proche reste la Corogne, près de quatre jours de mer s'écoulent. Sur cette période, mon corps n'a pas refusé, deux yaourts, une pomme, un sandwich, le reste n'est que souvenir  et cette soupe tomate curry, me laisse pantois, dévastatrice, des membres de l'équipage la déconseillerais  fermement, interdite aux coeurs sensibles ! Temps fort de la croisière, un violent enfournement, tout vole, moi aussi, lévitation du centre du lit au seuil de la cuisine, juste le temps de voire la porte de la descente coulisser, laissant passer la vague suivante, trois cents litres d'eau entre, deux heures pleines d'écopage pour Pierre, no comment !

Puis l'aube se dessine, l'équipage monte sur le pont, devant l'enceinte de la ville, pare battages à la main, cherchant une pendille acceptable, nous avons tous hâte de nous ressourcer, manger des tapas, dormir profondément, se sécher, réparer la porte du four explosée, retrouver des lattes et attendre comme d'autres bateaux, l'horizon d'une nouvelle fenêtre météo.

 

            Nouveau départ

 

L'Espagne est douce pour nos corps, 20° dans et hors de l'eau, les pleins sont faits, une de nos cuves est morte, fissurée, nous n'avons plus nos mille litres d'eau claire, l'insouciance nous  permet de quitter les maux de Gascogne, un autre voyage commence, les quarts aussi...

Trois heures de responsabilité du bateau, route, usures, cap, allure, réduction de toile, moteur, collisions éventuelles, points sur la carte, météo RFI, où d'autres choix face aux évènements qui se succèdent,  puis douze heures pour soi, si l'on n'appartient pas à la bordée du jour, ménages et confections des repas quotidiens, sourire et balayette à la main. Nous avançons vers Santa Cruz de Ténériffe, une île, donc un lieu qui parle à nos coeurs. L'exotisme se fait sentir, environs 8 jours de mer, on tient une moyenne proche des 6 noeuds sur la route et plus l'on avance, plus les couches de vêtements chauds se retirent. Le soleil frappe, les lunettes noires sont de circonstance. Cette rotation entraîne des séparations, croisements, ce n'est que vers sept heures, au temps universel, lors du convoité repas du soir que la convivialité ressort, rire et délires en tout genre, pas de tensions apparentes, chacun refoule ses petites contrariétés dans son coin, l'ambiance quotidienne est plutôt bonne,  on s'adapte à notre nouvelle vie !

Moteur, voiles, test du spi, on glisse sur la route, trace un sillage. Nous vivons tous à nos rythmes, lectures, conversations où repos du guerrier sont nos principales occupations, hors de ses moments rares et magiques, où la nature nous gâte.  Oui, parfois des parfums de secret sortent de l'eau, comme ses dauphins qui nous suivent, et ses majestueux oiseaux marins, avides, qui  observent d'un regard gourmand notre poulpe nager ou la naissance, encore, de ce mystère. Ce cercle lumineux aux couleurs arc en ciel, présent là, fixe entre des nuages, sans raison précise, étrange ! Les trois sujets au mal de mer, sont surpris de la sentir de moins en moins hostile, soudain absente, indolore, alors nous prenons tous l'oeil du marin, le teint hâlé, l'esprit serein. Mais où sont les baleines ?

Cette question revient, l'envie de croiser l'énorme mammifère marin nous excite, certains pensent entendre leurs souffles, de nuit, de jour, personnellement elles semblent m'éviter, se soustraire à ma vue, alors je guette, scrute cette étendue paisible, sans fin. Quand on devine au large, les côtes espagnoles, puis celles portugaises, je passe, or pas loin derrière moi, s'écoulent de vieux souvenirs terrestre, volatiles images qui coule dans notre sillage. Imaginez que nous sommes cinq sur le bateau, or paradoxalement si seul au coeur de cet Océan de pensée, oubliant parfois la lointaine présence de nos congénères, les hommes. Des cargos nous rappellent en sortant du vide, qu'il existe un large espace derrière, on le sais, il se niche quelque part là, au sein des nuages ; ces navires passent, nous dépassent, puissants. Je retiens cette nuit près de Peniche, quand nous longeons la côte ouest du Portugal, nous filons droit au coeur d'une flottille de pêche, impressionné par cet escadron de lumière, je comprends la vigilance, la concentration nécessaire au quart, ainsi que le devoir  de maîtriser, sa tête, ses jambes, si un doute s'immiscent entre les divers chemins qui se proposent. Si le doute persiste, il ne reste plus qu'à réveiller la conscience de Ronan et surtout, croyez-moi sur parole qu'il est inutile d'attendre que le vent de panique épuise toute logique. Evitons tous chocs, une des bonnes consignes de cohabitations !

Levers, couchers de lunes, de soleils, se succèdent, notre caisse de bords nous laisse le temps de vivre le ventre plein, l'esprit paisible, d'autant plus que la chasse au frais commence à payer, deux gros beaux thons sans vers parasites, plus de cinq jours de chaires fraîches à mariner, assaisonnés à toutes les sauces avant, privilège, de finir en rillettes. Un régal, certes un peu lassant parfois, mais un délice en bouche qui se lit sur le visage de certains ! La ligne retrouve sa cage, avant de sévir la prochaine fois, on respire. L'île de nos désir lève son voile, les hauts sommets de Ténériffe s'élèvent, l'escale arrive, trois orques  sont là au repos, on se déroute pour mieux les apercevoir, majestueusement énorme dans leurs sommes au raz de l'eau, distance de sécurité, cent cinquante mètres, c'est-on jamais !

 

                        L'escale, puis l'atlantique

 

Notre moteur se calme, derniers efforts pour amarrer "aigue-marine" au ponton. Descente, visite de la région, nous avons été surpris par la présence de ses énormes bateaux usines, aux noms russes, rouillés, splendides boites de conserves prêtent à sombrer, depuis combien de temps sont-ils aux quais dans ce port ?

Pour traverser, nous devons refaire les pleins. Ici, l'eau est douce, savonneuse, elle caresse le bateau, s'écoule sur le pont, le déssalanise, et on le brosse avec vigueur, nous guettons les taches ! Ménage, bilan des réserves, réapprovisionnement, nous voilà près à grimper vers les sommets de ténériffe, visite expresse de l'endroit, tout l'équipage confiné dans l'espace étroit d'une voiture de location,  pas facile, mais on s'habitue. Plus tard, en début de soirées, nos amarres glissent, les voisins salués, le moteur de nouveau bourdonne, les étoiles se cachent, le way point final s'affiche, il nous reste un peu plus de 26OO milles à parcourir. On longe les dernières îles canariennes, puis cap à l'ouest, au 260°. Là, bientôt, nous serons au milieu de nulle part, avec l'horizon, devant, derrière, les soirs, les secrets des étoiles et lumières des compas cherchent à ne pas nous perdre, nous sommes si petits au centre de l'univers ! Petit matin, le vent se lève, d'autres dauphins nous suivent, rapides, agiles dans leur nage, comme de nombreux hommes, je les aime ! Les voiles se hissent, je sais que derrière moi nous quittons la terre et je n'ai aucune idée de ce que je vais trouver à l'intérieur de ma personne, lors de ce court séjour, posés au dessus de ce désert liquide, ce désert aux couleurs changeantes, isolés sur l'océan, presque seuls devant  l'étendue de ses humeurs. Le bateau avance tranquille sur la route...

Pourtant, le nombre de jours pour arriver n'est pas très fiable, selon les moyennes quotidienne, la différence d'écart sur la route, mais qu'elle importance, nous vivons sur ce monocoque depuis plus d'un mois, dont maintenant quelques vingt jours de pleine de mer. Les soucies sont loin, perdus, et nos corps ressente différemment les mouvements de la mer, nos têtes s'habituent à son contact, une harmonie certaine s'installe. Depuis peu, un bruit saugrenu hante, nos esprits, nos oreilles, il nous réveille, inquiète où nous berce selon l'humeur, puis doucement s'éteint quand les flots nous entraînent dans son sommeil profond, d'où vient-il ?

Un monstre des mers sort des profondeurs, il est noir, un aileron énorme, une baleine ? Aude et moi en discutons, apparition, disparition, il ne reviendra pas, jamais nous ne serons sûrs de sa réalité, l'ombre de ce doute planera sur le chemin, être où ne pas...

Plus nous nous éloignons de toutes terres, moins la vie se fait sentir en surface, les oiseaux sont rares, mais rapides, sternes, paille en queue, fou de Bassan, autant que je me souvienne, puis plus rien, plus que ce sentiment que les êtres sont sous la surface. Je regarde le liquide, 4 000 mètres de bleu sombre sous nous, sans doute des foyers, des palaces sous-marins. La mer, le reste d'un monde sauvage que notre technologie permet de traverser, pas de peupler. Place à la nature, pure et dure, puis au fur et à mesure que les milles défilent, la notion du temps s'estompe, nous ne sommes plus des terriens et toujours pas né poissons !

Les poissons, parlons-en, pas encore vu de rois volants, ceux qui peuplent l'océan. L''impatience de les voire accompagne ma conscience, plus tard nos regards s'habituerons à  croiser leurs ballets dans le ciel, où plutôt se heurtant au cimes des vagues, avançant en ricochant. Au fonds de moi, je ris quand je compare leurs volent et  ses images d'archives des prémices de l'aviation, identiques, touchant et ridicule, dangereux or je n'imaginais pas que les Winchs fracasse tête en arrêteront  un dans ses pensées. Son odeur s'inscrit dans mes circuits,  je réveille Fred, curieux et cuisinier de métier, il l'arrangera sauce escabèche, pour goûter. Dernière pêche, encore une bonite, une dorade verte émeraude,  la joie de la prise de ses deux belles bêtes, laisse place au poulpe farceur, de plus en plus discret dans son jardin, il n'est pas encore puni. Il ne nous reste plus qu'à ramasser quelques as de l'aviation, morts sur le pont, puis les offrir à la mer...

 

                        La surprise

 

" La surprise ", titre du célèbre bouquin de monsieur O'brien, ces héros imaginaires nous accompagnent aussi dans leurs aventures, leurs pêches, batailles et navigations. Parfois, nous prenons les noms de ses personnages d'un autre temps, ils habitent nos consciences, voyagent au sein de nous. Dans cet océan de vide, tout de même bien remplie, nous croisons des frères de route, de nature différentes, fret en cargo, étoiles filantes, où plus rare encore, un voilier, petite tache sur l'horizon, les ondes parlent "Camélia", une connaissance, extraordinaire fruit du hasard, aucun des marins des deux bateaux n'étaient prévenu du départ de l'autre, de son trajet, échanges de mots, d'infos, de poulpes. Les paroles pleuvent, puis les chemins se séparent de nouveau, et quelques heures plus tard, la VHF n'arrivera plus à transmettre, notre pêche malheureuse. Coye coye et ses ailes noires et blanches, né paille en queue, oiseau gourmand qui s'est pris à l'appât, triste sort, disparu en mer. Le poulpe est rangé pour quelques jours, nous abandons l'idée de pêcher du frais. Les réserves tiennent, les bordées se suivent et l'on improvise des repas, nos salives reste toujours en action. Le soleil est haut, rouge, orange, jaune, et laisse peu de place à la pluie pour s'exprimer, dommages pour les douches sur le pont, mais rien de grave pour nos vies, le quotidien n'as pas tué nos cuves d'eau sans sel. Chemin faisant, quelques nuages nous impressionnent, 45 noeuds sous les grains, le gréement usé par la distance à parcourir tient, comme le bateau sous génois seul,  filant parfois à plus de 10 noeuds, un luxe de vitesse, dont on à pas vraiment besoin, quand on est bien avec soi sur les flots...

L'étoile polaire se cache, pas cette tribu de rorqual commun, qui viennent faire les malins, s'agiter sous nos flashs, une heure où tous les membres de l'équipage sont sur le pont, semblables au regard de ses enfants dans leurs jeux, offrande du lieu que ce jouet qui sors d'un rêve, prendre vie, forme et conscience. Les taches blanches disparaissent, la nuit s'installe et la terre approche, quinze où seize jours d'atlantique, et toujours pas de naissances d’îles, toujours lointaines, où idées floues prêtent à venir heurter nos imaginations. Sur la carte, je cherche des rochers, paysages de Bretagne, visible où a fleur d'eau, recherches veines et inutiles, ils sont aussi rares que les îlots au milieu de l'atlantique, un moindre mal pour la sérénité de notre navigation. Le futur approche, finis les divagations, naissance des formes, des îles, Saint-Barthélèmie nous le rappelle, et déjà  St Martin. Elles sont là, cachées par  les nuages, rochers étranges qui ressortent de la mer, un peu de terre, Nous avions presqu'oublié ce que l'on aller chercher. Plus tard, baignade à Tintamarres, la mer nous retient dans ses bras, plus de requins dans nos peurs, le voyage est déjà loin derrière soi, dans l'inconscient de la mémoire, prêt à meubler de futures conversations, bientôt nos pieds se poserons à l'Anse Marcel, rattrapé par l'actualité de notre destination, la fin d'un voyage, retour à la civilisation, une autre réalité du quotidien. La terre approche encore, et des frégates se heurtent au ciel, splendides envergures d'ailes, pour ces oiseaux en chasse qui tournois au dessus de leurs proies. Je rêve, Ronan nous a conduit à bon port, l'étroit chenal de l'anse nous le rappel, arrivé à St martin, derrière nous s'écoulent toutes les images, devant soie, naissance d'une mer nouvelle, les caraïbes, soleil, eaux translucides, récits de pirate, mais cela, c'est encore une autre histoire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 15:27

C'est le dernier, le petit nouveau celui que j'aimerais déjà serrer dans mes bras. Il est né aujourd'hui un centuplé s'il vous plaît, le papa est heureux il n'a pas souffert, seul la mer elle reçois les embruns d'eau de cologne et se cogne au miroir de l'âge. Divagations, des mots, torp facile de parler de maux, ils font mal. J'aime et je ne sais pas l'accueil qu'il va recevoir, des claques du force dix, des rien, je ne sais pas alors pour commander ce téléphone. 0610451622 ou alors celui-là 0298043394, vous me laissez votre adresse et j'écris un petit mot, pour cela ce mail scillyofsailing@yahoo.fr

 

merci de passer sur reveenbleu et de me lire. jeffcouverture jeff ok

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 11:50

Le marin

 

Derrière la ligne Maginot, se tenait un marin

Observant, les oiseaux, les visant, un à un

Debout dans ses rêves, aux airs demi teint,

Demandant de l’eau, à ses buveurs de vin

Les lettres gravées dans sa mémoire, il

Voulait se taire, ne plus voire que les îles

Loin de ce télégramme, fait à la main

Son univers, tenait dans ce joint

Refrain

Pourquoi les oiseaux volent,

Quand les hommes manquent d’air !

Pourquoi, les années folles

Quand les fleurs fanent parterre

 

Ce pli, ce cachet, son esprit malin

De l’eau, et de l’au-delà, de boue

Crevant d’ennui, de peur et de faim

Sans elles, sans thème, le moteur étang roux

Attendait le croissant de lune,

le croisement du silence et de la plume

le IQ du hibou super chouette

le canard en amarre une cascade d’allumettes

Refrain

Pourquoi les oiseaux volent,

Quand les hommes manquent d’air !

Pourquoi, les années folles

Quand les fleurs fanent parterre

 

        l’arc  du vent bandait, tel une flutte à bec, la commissure à l’angle

Le sang fouettait la cuisse de Jupiter, ou du sale temps

Dune coquette hulotte, sa mère de sable, d’or dure  et de fosse dents

Une question sarabande, une pomme sur la langue

Pourquoi pleut-il du sel, de l’iode, au bord de la mer

Des pluies de pains au chocolat la tête au Nord

Et que les richesses de la nappe monde

Se trouve au Sud

Refrain

Les lettres voyagent en alphabet,

Du A grecque à la macédoine

De bêta en gamma Jeté

Tel une cigarette sur la chaussée

Pourquoi les cocons rigolent

Devant la pluie de leurs ancêtres

Un ru, une ruine au centre de la ville

Si un jour un papillon, devient le ruisseau

L’ouragan aura fait sa peau

D’âne.

 

De quoi ouvrir les mailles du filet

 

 

Dans ce trou à rat, vivait un marin

De ces yeux bleu clair ressortaient des éclaires

Quand les bombes déchiraient de la chair

Le fusil en arrière, il pensait à sa mer

De la blancheur de son dos,

Du bonheur d’être sur l’eau

Quand les chants déchiraient l’atmosphère

L’homme pensait aux sirènes, à sa mère

Le sang coulait sur sa peau,

Lui, pansais ses plaies, ses mystères

Sa mémoire, une ligne de sa main

Refrain

Pourquoi les oiseaux volent,

Quand les hommes pleurent parterre

Pourquoi les années folles

Quand les femmes cries misère

 

Derrière les barricades, vivait un enfant

Dans ses yeux bleu clair, se lisait l'amer

Une pierre dans la main rouge, sang

Il pleurait pour demain, pour la Terre

 

 

 

 

 

 

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 09:29

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extrait de lecture sur page à gauche "rue du paradis"

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 06:20
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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 18:53

Alors je marche et la fatigue me tire encore plus vers cette contrée étrange des voix. Sur le chemin, après avoir traîné des heures dans la ville, c’est la police qui me ramasse, et comme pour un jeu de piste, ils me déposent près d’une bouche de métro. Je n’ai pas de ticket. Les étoiles éclairent le ciel, et je suis au centre du monde, absorbé par cette souffrance hors norme. Je viens de passer une journée à chercher des traces du hasard, des numéros de plaques d’immatriculation, j’invente une autre langue, où l’on ne parle pas, une langue faite de chiffres, et de détail sur ma vie. Je cherche à me rassurer, à me dire que je suis sur le chemin normal de ma vie, tant je suis paumé dans ma tête. J’ai mal. Mon mal-être est de plus en plus présent, et je suis si loin de chez moi. Pour moi, autour de moi, les gens sont hostiles, et j’entre en fraude dans le métro ; enfin il fait chaud, j’arrive à me retrouver, j’arrive à la gare (la bonne, celle de l’Ouest). Problème, je n’ai plus de chèque puisque j’ai mangé dans un bistrot, et mon billet de train est dans mon sac. Je suis léger sans bagage. J’entre dans le train, la peur au ventre. Je suis de nouveau conscient, conscient qu’il faut que je rentre à Brest, pour retrouver pied, pour retrouver mes bases, mon confort ; ça fait deux jours que je suis coupé du monde, deux jours que je suis arrivé à Dunkerque, deux jours que je suis perdu dans un sale monde où je suis envahi par des voix, très perturbé. Le train est presque direct, je ne voudrais pas être descendu de force, puni par manque de moyens, je n’ai pas de ticket, pas d’argent et ma porte de salut se trouve là-bas. Cette traversée de la ville capitale vient d’être si traumatisante, que dans le train quand le contrôleur vient, je craque. Je pleure tout mon soûl, je suis ivre de douleur. J’écope d’une amende et je rentre dans ma ville. Je ne me souviens plus du reste, de comment je retrouve ma famille. Je ne sais plus comment je me suis reconstruit, peut-être suis-je allé à l’hôpital, peut-être que non. Je sais seulement que j’ai de la chance d’être vivant. D’être arrivé. Après, je navigue dans une vie de débauche, me noyant dans l’alcool quand je peux y trouver mon refuge. Je vais aider de temps à autres à construire un bar, nous sommes une petite troupe qui le restaurons, peintures et sciures, voilà mon activité. Je vais de plus en plus mal, et parfois je crise tout seul ; souvenir de pleurs, de douleurs, seul dans mes draps. J’ignore comment je tiens. J’ignore l’avenir. J’ignore comment le temps arrive à passer sur ma peau. J’ignore combien de stages je fais à l’hôpital, tout ce que je sais, c’est que le nombre impose sa raison, et que quand j’arrive en nerf là-bas, on m’enferme. Je suis traumatisé, et de plus en plus seul. Finies les rigolades, finies les parties de plaisir sur l’eau. Fini ! Le téléphone ne sonne plus, mes amis ont des moyens financiers que je ne peux pas suivre, alors je dérive. Je cherche à m’en sortir mais quand je passe la visite médicale aux affaires maritimes, le fait de ne pas avoir travaillé depuis l’obtention de mon diplôme, et mes stages en hôpital psychiatrique font que la visite est difficile à passer. En plus, le diplôme se transforme, je n’ai pas tous les modules. L’idée de les passer me traverse l’esprit mais je n’ai pas la force de le faire. Je me sens fragilisé. Je sais que je peux dérailler. Je sais que je me suis perdu au fond de ma détresse, alors je regarde les autres vivre, et j’ai du mal à comprendre comment ils font.

Le tour du Finistère a été un fiasco, nous avons cassé la quille du bateau en frôlant les cailloux de la pointe au large de Kerlouan, de l’eau entre dans la coque, et notre réparation de fortune ne suffira pas pour l’épreuve du raz. J’avais des camarades de jeu. Je n’ai plus rien, plus personne aujourd’hui. Chaque fois que j’ai navigué en dehors de mes amitiés, je me suis retrouvé dans des situations difficiles, mon premier tour du Finistère, je passe par la bourse aux équipier, et je trouve une embarcation. Je vais naviguer de port en port, tout juste revenu de mon séjour à Saint-Martin. Je suis fragile, et une fois encore, je ne comprends pas la famille qui possède le bateau.

Premier pas dans la compétition en bateau à voile, et grosse désillusion. Je me mets en danger. Les tensions à bord me font perdre la tête ; ça gueule, ça sait tout mieux que tout le monde alors qu’il n’y a même pas de tacticien à bord. Insomnie. Et sur le parcours banane, où nous faisons (à Douarnenez) notre meilleur résultat, j’ai été un poids mort. Je n’ai pas pu tenir mon poste d’embraqueur. Je n’ai rien vu de la course. Et me voilà happé dans une conspiration céleste, les mots de la foule sont autant de messes basses que je prends pour moi. Je suis le centre du monde, enfin, je le crois. Comme je crois avoir réussi à retrouver la trace de celle qui m’ensorcelle. Je crois que tout le monde est au courant de mon histoire, je crois qu’ils en parlent à mot caché, et loin de participer à la fête, je débarque en pleine nuit. Non, je ne resterai pas une seconde de plus sur ce navire où l’on se moque de moi. Non, je vais rentre.

Je prends mon sac à dos, et je pars. Douarnenez/Quimper sous la pluie. Je marche, j’ai mal aux pieds. Je suis aspiré dans ce couloir de folie vive qui fait que je crois parler aux astres, un désastre. Je crois être victime d’une conspiration. Je crois que la créature créatrice me pose des pièges sur mon chemin, ma route, et je tente de sommeiller sous une plate pour m’abriter.

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:44

 

 

La rose du désert arrose d’une larme ce sol bleu mer et je m’isole de la nuit, des ennuis. J’ai froid en été et chaud sous le couvert de ce vent d’hiver. De l’est au noroît, j’ai cette indicible peur que l’invincible invisible me torde le cou, si peur que je m’envole vers un autre sentier que celui de tes bras. Tous les jours, je traîne ma peine de cette absence quotidienne. Ton charme reste en moi, tu danses dans un état de transe, la décadence sur tes reins se balance. Je manque parfois de voix, de cadence quand je parle de déroute, d’un signe de la main, d’une lance en plein cœur. J’ai faim et tu ignores ma route de fantôme. Étranger ou solitaire, ce morceau de peau indivisible me supporte depuis que je suis né. Sans tes doigts apprivoisés, mon corps a des doutes. Je suis l’ombre du silence et toi ce diamant silex qui fond sous la chaleur torride des tonneaux de rhum ingurgités. Et mes rides saignent, quand j’attends ce cygne, cible magique d’une glace sans tain. J’ai aussi froid que la Pologne en automne et je rêve de croiser le fer, rouge sang, sur un terrain de jeu, si haut que même les adieux n’ont aucune chance de nous priver de la joie de nous revoir.

Sur cette croix, tranquille, le regard posé sur la flambée de bois qui brûle ma carte géographique, je t’offre un pique-nique, une montagne de soupirs, et trois étoiles de verre.

 

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 06:49

 

 

 

Le vent de tes caprices dérive vers cette plage, en un souffle le sept se lève, des souhaits se dessinent pour notre terre, unité, fraternité, sans port d’âme bleu séant. Maître du temps, de l’espace, le six tonne et sort de l’enfer, une lettre de misère, un long silence de désarroi, qui laisse parfois amer le cinq couler en mer, dans son cortège de sortilèges.

Vingt, dix vins, secrets de familles, rêve d’un chiffre câlin, identique au quatre et ses arrières pensées sauvages : pleure, rage, nage sous le pli de l’ennui, respire…

Puis le trois, la source, deux frères, une flamme et plus un seul mystère. Une croisière, de la danse sur les flots, lointaine descente vers ce bras de fer, juste un creux, une vague, des étoiles plein la tête, une larme sur l’œil-cœur.

Un visage sur cette plage, le tien, la marée l’efface, un long songe sans menace.

La nuit offre cette distance confuse, celle qui entre dans les pores de ma peau, cette mémoire presque morte où résistent quelques images de sirènes, des fruits de nos vacances disparues au fond de l’eau.

Le sable réfléchit, l’Ô delà s’élève, la douce silhouette de ton esprit, une valse qui rend belle quand elle étonne la nuit et donne ce plaisir de t’apercevoir souriante sans nuage, heureuse, dans cette pluie de miroirs qui sommeillent...

 

 

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