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Des vagues de turbulence, et l’ambulance qui hante mes nuits, je vois ce matin Cannes et sa désolation, et je sais que ma sirène nage par là-bas, j’ai peur qu’il lui arrive quelque chose. Je vogue, souvenir vague, et larme de fond, je ne sais plus pourquoi j’existe, et je vais nettoyer mon appartement. Un matin ça ne sert pas à grand chose quand l’amour a fuit le rivage, l’âge avance et je ne croise que mon ombre, un sapin, sa fleur bon le bois, l’hiver s’efface, et je rêve de me noyer dans une marrée noire. Silence, petite voix dans sa tête, gros mal de crane, et des désirs de voyager. Je voudrais trouver de l’argent, des centimes pour avancer dans le crime et vivre au jour le jour de mes incertitudes, acheter un bateau, une coque de noix, et aller voir l’île de paques et ses statues immobiles et secrètes.

 

Oui, et non, m’enfin oui, je rêve encore d’une balade, d’une promenade sur le dos rond de la Terre, et y plonger en mer, voir des murs d’eau, des soleils, et des couleurs, de l’odeur. Je voudrais encore avancer, aller à la kermesse des âmes, y trouver une dame assise et qui m’attend, elle poserait sa tendre épaules sur mon torse, et je soufflerais de joie. Souffrance de l’errance de la flamme qui illumine le vide, je croise des pigeons voyageur, et puis je me pose. Je redescends de mon arbre généalogique sans y trouver une logique, je dérive, et le rivage s’éloigne. Que faire ? Je possède du temps, une escarcelle, une parcelle d’éternité, et je suis enrhumé, mon cerveau, je voudrais le poser sur la touche arrêt. Rien à faire, rien à dire, ma condition humaine me ramène toujours aux petits matins rosé, et j’attends que ça passe mais rien ne s’arrête. Je voudrais tant construire un nid et le peupler d’enfants, mais je ne suis pas né de la cuisse de Jupiter, je ne suis pas adepte de la parthénogenèse, incapable de reproduire une image, alors je nage dans le grand réservoir de ma mémoire morte. Et pourtant, je suis libre, mes menottes sont invisibles et je vais vers la fin du monde, de mon univers car je ne croise que des fantôme en robe des champs. Tiens une buse qui m’abuse et me tire de ma flemme, je voudrais voir une ville qui bouge un navire de pierre, et y croiser des Saint-Sulpices, sans sein un homme n’est pas grand chose, tout juste une espèce en voie de disparition. Comment j’ai fait pour tomber dans ce gouffre ? Je l’ignore et je m’endors sur un bonjour, un sourire, une voix douce, de la peau de pêche, des caresses, et je suis tendre, et elle m’aime, et puis elle fuit elle va loin, très loin, trop loin pour ma bourse, je suis pauvre, et je n’y peut rien. Je croise un escargot, lui il a sa maison sur son dos, et il bave, et moi je crois que je croise mon ombre et que ma mémoire est trouble. Îles, des désirs de poser mon sac, et de me poser pas pour me reposer mais simplement retrouver le sommeil, et dormir. Je vais vers elles les marquises, et je vois une tache dans la nuit et rien ne s’efface, elle est le train, je suis le frein, et puis c’est tout. Un fil, je trébuche, aveugle, je crois que la solitude est un sort peu enviable qu’une sorcière m’a touchée, et que je peine a remonter vers la surface. Demain. Demain, peut-être.

 

 

 

 

 

 

 

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