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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 19:08

fait-sa-valiseFils du vent et du lièvre, tu es l’enfance et masque ta souffrance à coup de danse dans la savane bretonne ce qui étonne les chiens-loups …

Gueule d’ange, tu respires le sans sens de l’esprit de ce siècle ou tout est vitesse du ski, à Dakar, oublié les drakkars. Une vague de misère s’installe sur la table de nos nausées… Rions, chantons, et pas de mauvaise case pour damer le pion. La vie n’est pas une source d’eau vive, la vie c’est de l’envie, des rêves et des cauchemars… un canular dans la mare aux canards, ceux qui t’abreuvent de nouvelle, de croissance, de prix fort, ceux qui prient pour ton avenir pensent à eux et, aux leurres, ils perdent foie en leur propre enfance tant le chemin qui chemine vers le monde dit : «  Adulte » est une route sinueuse, un arbre hêtre sans véritable racine, sans savoir d'où provient le nombre d'or !

Dort, et rêve fait nous entrer dans ton monde, toi qui l'arpente du haut de tes six ans, fais nous croire en nos paroles, fais nous vibrer en regardant, un malabar, fais nous danser en écoutons un jurons, fais nous oublier que le monde est un jupon, fais nous rire, tant ta cervelle est d'illusion, ne nous fait pas mentir, car je ne pourrais que vomir, fais nous gémir de plaisir en étant juste toi, avec ou sans toit d'étoile, au matelas épais ou sans un fils défie le ciel, et sa toile rose, devient une aurore boréale, une sculpture d'ange, un tableau de Miro, un dessein, et un essaim d'abeille, si nécessaire à la tomme de Savoie, à l'atome de nos voix. Voyage dans ta conscience, enfant des sept lunes dis-nous tout, et nous serons capable d'être quoi : d'être heureux !

Je t’observe et tu regardes une fleur, un camélia orange sanguine, une fourmi et trois musaraignes, reines de ta gourmandise. Tu aimes voir, ton réveil est sourire, une balade la main de ta mère l’enserre, elle te traîne, te porte, et tu avances vers une musique, une ballade de baladin, un va nu pied t’invite à digresser vers une au terrain vague, et des murs voguent vers un futur où se lève le phaéton à l’ouest, le grand, et se couche au bord d’un précipice. Comme-moi, tu penses que les gens de chine, ont des ancres pour tenir debout, comme moi tu découvres l’amer des confitures des grandes personne et dis beurk ! Chaque enfant sur une planète est deux, une planète en soi, en soie, si fragile, un cocon qui concocte du baryton, et du barre en papillote, petite grèves de la fin, et une colombe avide de liberté que l’on arrête par la voix. Voyage petit sur le murmure de ton imagination, soit un serin, pas un meringue, un mur dingue,  soit fou mais doux comme un coquillage mauve guimauve, et phosphore, ne soit pas fort, ne soit pas faible, ne laisse pas la mode t’envahir, regarde, un nid, une cabane, une indienne zone et arme son arc-en-ciel, jaune, bleu, vert, les couleurs complémentaires en sus. Soit daltonien, et n’est pas peur de tes pleurs, pauvre petit sans l’abri du sein, tu es perdu, alors tes yeux s’ouvre, ton regard perle Agathe ou rubis. La mer est grise souvent incomprise, calme miroir narcisse en flamme, elle ressent de la douleur que le sable ne s’émeut pas devant sa couleur vache de lait, noir et blanche et va piano piano muette, elle gronde quand le roi se lève, toi l’enfant fils du vent et du lièvre parle océan, laisse nous reprendre le sens du courant, oublions l’alternatif, mais soyons droit, écoutons le bruit de ce petit, sa logorrhée en rythme, petit homme parle nous, nous somme tout ouïe ! Lui lève les bras attrape une pomme, et large sourire parle du chat, de ses nuits blanches, et des mystères de la naissance de la Terre, son voile se lève sur des yeux embués, il voudrait que le mot égalité soit maquer sur sa peau, il voudrait que le mot liberté, soit noté sur ses mains, il voudrait de la couleur du rouge fraternité ne soit pas une chanson, et puis sa voix dérive vers des cocotiers rigolos, aux noix de casse-patte, feuille ouverte au vent celui tendresse qui caresse sans cesse, le bon comme le mauvais, sans distinction de son. L’enfant devient grand quand il s’exprime sur la nature, nébuleuse empreinte du silence, il devient indien animiste, et pense que les Stratus, Cyrus, et les cirques, les criques, le bois devient vert et brûle de désir de s’emplir de couleurs, vert, bleu, orange Toi, qui, masques tes maux sous un sourire de flemme pensent et parlent en ton nom, tu es élu, ou député, tu gouvernes ton monde soit disant comme un bateau sans voile, au nom de la non charia, de l'injustice sociale car tu penses à ta panse, à ta famille et jamais aux êtres comme moi sans enfant mais une rivière, un aber sur mon dos, aussi doux souvenir que le plaisir d'un être cupide face à un diamant, ou un dollars, il a le dos large l'art, alors prends nous en route dans ton monde et explore notre veine d'être né un jour sous la pluie, la bruine, où un large soleil Bleu.

Je suis né bête, simple, et content, alors enfant de l'univers parle au nom du cosmos, parle de tes désirs de vie, parle de ton plaisir de sourire, parle de toi, tu es le bienvenue sur cette plage de temps, une note d'immortalité, un piano accordé sur la touche majeur celle de la planète découverte. Enfant du XXI° siècle, tu es assis sur la mappemonde, invite nous dans tes pensées, au citron, mandarine de corse, et fraise des bois sans soif !

Construis un monde idéal, un dédale, labyrinthe et fruit des quatre saisons, Fils fais de-moi de ton papa une toile abstraite. Je voudrais tant être ta chair, fils du vent et du lièvre, fasse de la pile ton action-dicton, soit du lierre et que de hier à nos jours, nous aimons le toit de l’univers, non ne verse pas de larmes… pardon fils d’être loin de toi, pardon d’oublier que tu as une mère, la mienne se couvre de bleues dans ses années grises, j’ai peur de ne pas te revoir, laisse toi aller, et parle, ne sois pas un mulet. Fils du vent ta tête ébouriffé sous les risées de ton père voyage dans le couloir de mon monde imaginaire, tu es toi, miroir de roi, au royaume gracieux d’une Terre sans misère, tu es essence sans gaz, tu es sang celui de ta maman, tu es une couronne d’aubépine, un rêve que je combine pour nous sauver du dégât des eaux, que les os des ours polaire soient des joyaux que l’on protège tel le miroir de notre conscience, si nous en avons une. Parle, fils, donne de la voix, je t’écoute, moi, toi et ta mère sommes sur le même navire, ne reste pas muet, dessine si tu ne sais pas parler, est-ce un dessert ? Une algue framboise ? Le sein de ta mère, elle part toujours la mer quand la lune, le soleil et la belle boule klein s’aligne, que voudrais-tu changer dans ce monde imparfait, quoi le subjonctif ? Mais tu es fou mon fils, les règles du jeu, mais nous ne sommes pas des oies, juste des ouailles selon notre condition, regarde-moi, la glace me tasse, et je peine à traverser le couloir de la vie, pourquoi car ta main et celle de ta maman est absente elle arpente un autre couloir de temps, j’ai pas pris le bon train, la vague étrange de son absence dans ce silence, alors comme toi je lance des défis aux filles aimer cela ôte le vice, les délit a mis pas le délice des violons et les cornemuses. Musique et coquelicot, table basse et guitare, entrons en transition et allons vers l’optimisme, pense nos plaies petit homme. Fais nous sourire quand haut comme trois pomme tu regardes une girafe en transe dans la savane d’Afrique, savonne le fric, que ce ne soit un moteur de ta croissance mais une chance d’être un oiseau libre, vent ascendant ou descendant plane sur nos idées reçues et avance vers une colonne de rivière au vert sans sève, avance vers le Vietnam ce diamant de verdure, avance vers ton destin et soi toi, avec ou sans moi, mais pas sans ailes, sans l’ange que représente ta maman, cet aimant de mes nuits de songe, entre en scène galope, soit une lumière ultra-violette, un couloir de narcisse pour leur tendre beauté pas pour les lacs qui se mirent… Si beau, tentaculaire mystère de ce mot.fait-sa-valise

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 10:11

cardiff_002.jpg« Le chou du philosophe »

 

 

Le parc. Quelques hectares de verdure, des vagues de terre verte, dociles, puisqu'immobiles, des arbustes qui tissent toiles et délices, des oiseaux qui peuplent nos rêves.

 Bohars, lieu dit bien connu des Brestois de souche, à vol d'oiseau à quelques kilomètres de ma mémoire, l'aber !

 L'ildut, bras de rivière, enfance, délice de la mer, le port, la vase, les cygnes et la « sorcière », ce rocher qui  trône au milieu du port et sur sa tête, des cormorans en attentes de tempêtes Atlantique pour sécher leurs plumes !

Vide. Je range ma case, ma cervelle malade, ce petit coup de folie qui m'a fait peur.

 

 «  Bienvenue chez les fous » ; enfin ,entrons dans ce monde tel que je le visite aujourd'hui.

 

Un problème au boulot, rien de grave ; puis l'enchaînement, un autre, dans ma cellule familiale ; le médecin de famille me conseille du repos ; «  où ? » lui demandais-je.

« Alpes d'Uez, Antilles, Polynésie : NON »!

« Vous allez aux urgences « psy » et vous serez entendu, écouté ; vous devez faire un break ». La cavale-blanche, couloir, veste bleues, vestes blanches, carte vitale, attente, attente et enfin poser des mots sur un trouble, et une ambulance qui vient me chercher ; on m'installe, boucle la ceinture ,et je ferme ma bouche, étonné par le chant de la sirène aux feux, un peu inquiet de la suite, il faut bien le dire !

Ce n'est pas une prison, presque un hôtel de ville, de village, enfin …là commence mon voyage ! La chambre blanche, une fenêtre sur un autre bâtiment, un jumeau de celui aperçu en entrant, la fouille de mes objets personnels ( juste un acte formel pour limiter le vol et ôter toute envie de suicide) ; je suis habillé et descend l'escalier, pas encore informé que rien que cela, ma tenue de circonstances, jean et chaussettes blanches, montre aux meubles du coin ( les anciens), que je suis presque libre...

 

La télévision, fauteuils et canapés sont mes nouveaux voisins ; les paumés de ce lieu vaquent à leur occupations, certains délirent un peu, vocalisent ; mais nombreux sont ceux qui dorment ou tentent de la faire. Moi, je sors prendre l'air, respirer, et inhaler mon vice, cette fumée au cancer prononcé( nous sommes nombreux dans ce cas là) ; les patients partagent ce plaisir toxique, puisque,après une demi-journée à contempler les mouvements, la phrase qui revient le plus n'est pas le « bonjour » mais «  t'as pas une cigarette ». La hiérarchie est installée, d'évidence, les anciens, les résidents permanents, osent lever la voix, quand moi, j'observe les nuages( temps gris sur la bretagne, mouvements de stratus et cumulus, souvenirs des cartes annonçant la magie d'une dépression… humain en perdition sur fond marin qui recherche l'anticyclone de ses pensées amères );

Le temps est long, peu d'interactions ; quand soudain, en allant aux toilettes, des coups, et des coups proches du centre névralgique où sont basés médicaments, et le personnel de garde : la pharmacie ! Les têtes pensantes ne viennent que quelques heures définir les soins, donner ordres et indications ; la thérapie de l'endroit est  source de mystère, ainsi que ce personnage qui entre bruyamment dans ma vie « jonnhy, belle gueule » le surnom de l'endroit !

 

Je sors des toilettes, un regard furtif dans la glace baisse mes yeux ouverts et gris ; je sors et croise le « staff » en réunion de travail dans l'enceinte du bureau coffre-fort, où sont mes papiers, tous mes besoins du quotidien, ces biens précieux qui dehors ne doivent se perdre et qui ici dorment sous clé ! En passant, les deux portes bleues, sans doute assorties à la teinte des âmes présentes dans ce bassin fertile de maladie psychique, une fenêtre sur la cours  intérieure, me laisse perplexe : un individu sans visage et sans voix, caché derrière une porte et un rideau qui l'empêchent de communiquer autrement que par la violence de ses murmures sonores, ses cris-coups de poing qui font causer les matricules, ces cris qui gênent certains,en  amusent d'autres.

 

Aux alentours d'une porte coupe-feu, j’aperçois ce passage exigu, qui d'après calcul savant devrait être le dernier lien pour regagner la pièce centrale, celle au bocal toujours allumé, à l'aquarium télévisé.

 J'ai le temps de voir, d'entr'apercevoir des sourires, les premiers ! Ce sont ceux, de l'équipe de soin, de l'hygiène de la place et aussi ceux de l'esprit : infirmiers, thérapeutes sous divers noms et courant d'air de la psychiatrie,  conversant autour d'un bol ou d'une tasse de café ; mais quel est le sujet de ses éclats ?

 Est-ce nous, pauvres pommes au vers solitaire, où comme dehors on discute de la pluie et du beau temps, eux de leurs activités aux fermetures invisibles, ma paranoïa du moment pense qu'ils conversent du sol au bourdon qui résonne et tue « la pensée sauvage » ; hum, digression, je vois et j'envisage midi ; ce vague fumet de cassoulet, souvenir présent au passé, d'un bel endroit pour dîner, chaleureux et convivial, autour de ce met classique de France. Midi, l'horloge de la cérémonie, la porte de la salle à manger s'ouvre, une meute autour de cet endroit que j'envisage, petite bousculade, les habitudes, chacun sa table, son assiette, ses relations personnelles ; nous sommes loin d'un sommet festif et gustatif. J'ai faim, aussi, une île flottante aux « carambars » me ravirait l'esprit ! oh ! j'ai le ventre vide et plein d'idées pour ce midi. Les infirmiers qui mangent distribuent les pilules magiques, celle de l'oubli, du temps perdu ; ils passent donner de la potion, surveillent l'ingestion des «  con primés » et puis vont à leur table, le bip posé à côté d’eux. Quelques querelles,( un grognon veut des frites, une autre fait sa comédie pour ne rien manger), et moi, qui entre dans cette atmosphère curieuse, je suis encadré par les cadres, les geôliers seraient eux si les portent étaient fermées ; sourires, quelques paroles, je constate que la nourriture de la cantine centrale ne leur plaît plus aux papilles ; ça se plaint ! les plats cellophanes n'ont guère le temps d'être fleurs fanées, car en trente minutes chronos, juste le temps du ballet quotidien, la boisson chaude relaxante est là ! Encore un sujet de convoitise, de dispute, de dominance ; car même ici ,une hiérarchie est installée, accointances et dominance, voire trafic d'influence sous couvert d'échange de mon entrée contre ton dessert. Boum, mon coeur ne bât pas la chamade mais je compte le temps, je viens d'entrer de plein pied dans l'ennui !

 Ce matin, au cours de mon tour d'horizon, j'ai vu une femme portant sourire , proposant sans un véritable succès une inscription au groupe dessin/peinture. J'avais fait mine de ne pas comprendre mais là, en une demi-journée, je sais que toute activité pour se vider la tête est bonne à prendre. Un peu troublé, j'avais compris que l'ordre de ce jour de mon entrée était un peu particulier, car chacun devait regagner sa chambre, pour être vu et pourquoi pas entendu. Moi, non !Alors mon trouble demeure, sur la raison de ces rires « fous ». Une question m’effleure : est-cela que provoque l'étalage du supermarché au toit carré, celui de nos diverses pathologies confuses et mélangées ? Eux, les soignants prennent le temps, le thé, ou le café, autour d'un bon banquet, un gâteau d’anniversaire ; alors que mon ventre vague se creuse, pensais-je, sur le moment. J'assiste, petit nouveau éberlué, à la préparation de la semaine : l'heure ou tout se décide pour la visite du Lundi ; où chaque patient de nuit, donc d'un lit, doit attendre son tour, poser ses questions, penser devant le « psychiatre » responsable de ses rêves futurs, et dont les pilules aux pouvoirs magiques peut ôter mal ou cauchemars ; mais ils sont tellement non concernés ! ce ne sera que le vendredi que je comprendrais la frayeur de la première visite en chambre , quand  une meute en blouse blanche entre dans votre nouveau meublé ; mais cela n'est pas le sujet !

On reconnaît la tête penseuse, l'interlocuteur de base, car sa condition supérieure, de l'étage supérieur, lui permet d'être en civil! Mais cela, évidemment je ne le savais pas car dans mon cas des insomnies ravageuses  détruisaient mon énergie, le moteur de l'inspiration de ma vie ; incapable de regarder et sentir les mouvements du vent, puisque mon métier est de plein air ,je suis presque un marin qui a perdu le cap, celui de Sein ,et cherche Belle île, un peu de repos, et puis mince !

 L’heure passe telle un goéland qui ne plane pas dans le ciel bleu amer ; enfin, une troupe devant la porte de l'ergothérapie ; j'y vais, je me colle au mur, demande si je peux découvrir l'atelier. Acceptation. Quatre individus pour une activité, un homme arrive (l'intelligence ne se masque pas derrière ses lunettes), courtois, il pose les conditions ; nous sommes en silence et écoutons  les consigne ; moi, je suis fasciné par les couleurs primaires, le choix pour dessiner ,peindre : pastels, tube de peintures, crayons, autant de couleurs fascinantes composent le menu. Une  agitation accompagne la distribution des feuillets blancs ;petit handicap : je ne sais pas mélanger ,dessiner, mais bon ! Très vite, mon attention change, nous sommes fin prêt à entrer en action quand l'infirmier géant ouvre le porte, un pyjama bleu ouvert sur un torse sec et blanc , un visage qui ne respire plus ! Le mystère de « jonnhy, belle gueule » vient de s'éclaircir ! Titubant, deux à  trois minutes pour l'installer ; l'homme ne parle pas, on lui donne sa chance de s'exprimer… commence le temps de la récréation, un peu de vie !

 Ne sachant pas plus mélanger les couleurs que les épices, j'évite l'horreur des mélanges, trace des traits- mon obsession de l'enfance- ! Une mouche passe ; dehors, la vie est peu inspirante ;mon regard navigue de feuille en feuille, pour voir le théâtre imaginaire, la naissance hors-d'œuvre ; à chacun son style,à chacun son degré de maîtrise. Mais soudain, hum ! blocage système ! sur mon côté droit, en tremblements, mais aussi muni de cette attention consciencieuse de l'ouvrier de classe, je fixe l'arborescence et la naissance de ce dessin ! Comment expliquer ce que je vois soudainement, pendant que les traits de crayons subliment la page de mon vide… ce visage torve s'anime et je suis la résurrection d'un homme, sous la douleur son « antre » papillon. La feuille devient une gourmandise, le gris est le support du met entrevu, le feu rouge devient rubis, le jaune des perles du Sud.

 Obsédé par cette création à l'opposé de ce je croyais être son celle de son âme, n'envisageant que son corps tordu ; ma salive, oubliée et séchée, revient en même temps que ce temps qui s'évapore tel une tulle au chocolat. De ces troubles, rien ne sort sur la virginité de ce papier, mais un met un plat, un dessert, l'envie de revenir en arrière, de revenir au passé composé des secrets d'un repas festif et bon, la joie des souvenirs.

 Est-ce une mise en bouche ? Un dessert ? Que dessine cette âme cyan ? Une chanson, un bain de baba au rhum, je ne sais ! mais ma cervelle de moineau se pose hors ligne, tant la poésie de son dessin, l'outremer, la myrtille, l'ocre jaune, la cerise, le mélange des genres deviennent  rivière de convoitise, une friandise.

Parfois, je quitte sa construction et les yeux de son visage sont éblouissants comme une pâtisserie, cacao, mandarine. Un macaron, une dinde aux marrons, une farce de cochon grillé... Mon imagination ne cesse d' être tentée par cette escapade curaçao, ananas, et « espuma », rose plaisir. Je ne cesse d'ouvrir ce cadeau de Noël ,enfant qui vit l'irrésistible attirance de découvrir ce plat de résistance, ce dessert de gourmet, cette fleur rose épique, ce citron vert ; mon palais pâlit et s'enflamme, essence de poivre Madagascar, et une réunion d'aventure se créent. Secret, je danse devant la banane suave, les noix concassée, ses crevettes « bouquet » fleur de la rivière de mon sang, guimauve qui au bain iodée devient rose ; je divague devant cette tendresse gustative ; ce magicien vient de me tirer de ma torpeur vide, et de m'inviter au bal des saveurs, sans les odeurs, mais que de voyages culinaires le monde s'est ouvert sous mes yeux de Terrien amateur de délice. Le silence se romp, le psychologue reprend la parole, chacun s'invite à la table à raconter sa fleur, sa création, divers discours que je tais, chacun pose des phrases ou bouts de phrase. Moi, ailleurs, je pense à monsieur Serge et sa tête, son album de musique succulent autant qu'une glace melon, sans le chapeau, mon âme est absorbé par ses mots, une sorte de titre, j'attends l'éveil, le réveil du fantôme frappeur, et là son tour arrive, le silence se fait : mots de belougas, borognime l'anime ; il aimerait parler, s'exprimer, et le titre parle pour nous dire quoi «  le chou philosophe » main tremblante pour écrire sa pensée. Depuis lors,je ne me fis pas aux apparence, au premier jet, rejet, j'attends la merveilleuse surprise... ce silencieux dessin nourrit ma vie, ma nouvelle route, chemin. Oserai-je parler de philosophie ?

 

Mon dessin, lui, représentait ma folie de tout temps : donner un sens à ma vie, non pas à mes envies ; répondre à ce concept de l'infini, sans patience, sans maîtrise ; j'avais pris un compas, une pointe sèche, pas de calamar du golf de Gascogne, mais fabriqué un cercle, des couleurs, celles primaires, et une règle, pas de mélange des genres ; j’étais devenu enfant, incapable de comprendre cette notion de l'infini- pas le grand et le petit- , les deux pôle que j'imaginais ainsi, selon ma théorie issue de ma situation scolaire, cancre émérite, marque de fabrique patachon ; je m'appliquais à aller vers le point de fuite ou d'horizon dans ce cadre rond, je posais de la couleur, vert, jaune, rouge ; sans penser drapeau, nation, juste pour que mes traits aillent vers ce point et au final fassent  un gros point noir qui continuait à rejoindre la longue liste de mes interrogations, sans d'autre science que celle confuse qui fuse parfois, vers ce besoin de comprendre cette notion mathématique, que l'on explique sans théorème, une source de problème, pour la naissance du temps. Donc, je fabrique une théorie du début de l'énigme que j'explique quand vient mon tour ( mon temps de parole),expliquant  que ces points sont des interrogations, et comme toujours, je lève les yeux vers le psychothérapeute, l'interlocuteur magique ; si un zéro existe entre l'échelle négative et celle positive des nombres, et que l'on admet que les suite logique sont croissant, de 0, 1, 2, 3, vers les bords extrême de l'infini, dans deux sens contraires, tels deux vents qui s'opposent et s'annulent, et rendent la mer lac, cyan ou turquoise ; pourquoi ne pas fermer la boucle dans ce champ sans fin et introduire un autre zéro dans la chaîne, coincé en compagnie de son signe tel que je le conçois dans ce monde absurde que je tente de définir à ma sauce ainsi : infini moins, infini plus et un second zéro qui ferme et le cercle de mes incertitudes, et donne vie à un cercle,  de ce que l'essence de la science m'apprend quand je lis ou découvre l'univers de ceux qui travaillent à découvrir le mystère de l'existence, et me donnent à moi, un peu de plus de sécurité, dans ma vie de zéro pointé, en ajoutant sans certitude un début et une fin à l'histoire, la petite, la mienne, et la Grande -celle de nos ports de l'univers-.

Juste me calmer les nerfs, pareils à ce moment sur l'eau ou une risée me fait décoller, presque voler, et me permet de fermer, de poser ce dernier point. Et d'ajouter, ce mot Faim !

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 18:49

copie__5__de_dscf0215_pastels_gros_temps____port_blanc1982.jpgLe naufrage de Rose

 

 

De

Jean-François Joubert

 

 

 

 

 

 

 

 



Prologue



Les étoiles partaient se coucher et l’aube pointait son nez. Un matin ordinaire où l’Ogre gommait les lampadaires de l’architecte divin, un vent léger, deux, trois Beaufort. Quelques nœuds pas coulants qui me permettaient de respirer dans cette traversée hauturière, animée de coups de sang, et de lumière surgissant du fin fond de l’univers. De larges couleurs envahissaient le ciel : des effets mandarine, du gris bleuté, et ce vert turquoise que j’aimais tant. Une nuit de plus, sans toi, Rose et ce souvenir de nos danses sur les flots, enfournant dans un surf de folie à sec de toile, un bout de foc puissant sous ses cinquante nœuds rugissants. Tel la constellation du Lion croisant une image de cette reconnaissable bande blanche d’une baleine de Minke, le rorqual à museau pointu, identique aux flancs de ce village ou lors de notre mouillage sur le sable, Sienne brute, de l’anse Marcelle, cette île, terre de Sienne brûlée, par le soleil vivant de Saint-Martin, aux Antilles, côté France. Nos rires, fatigués, ricochaient sur l’eau génétiquement croisée entre un vert de chrome et un bleu céruléen. Nous étions cernés par un énorme poisson identifié de manière non-scientifique dans ce trafic de voiliers en entrant dans la zone B aux balises inversées. La méthode mnémotechnique devenait tricot-vert à l’envers, et bacille rouge à tribord, détournait le sens commun d’entrée au port salutaire annonçant un dépaysement de nos valeurs métropolitaines…

L’ombre de nos frayeurs de débarquer de notre titanesque aventure romanesque, un convoyage en couple, mal nommé, se matérialisa devant nos regards avides de viande fraîche, un instant de latence immortel en voyant notre premier barracuda qui nous empêcherait, au premier soir, de danser, de poser sac à terre. Car sur la rive, la horde de transats touristique nous narguait, et sans annexe, tu voulais nager, Rose, lors de notre première traversée de l’Atlantique Nord, assaisonné hors saison cyclones par de nombreux coups de foudre.

Nous nous sentions vraiment vivants, en couple ordonné par le dé de la chance de s’être croisé deux ans plus tôt à Gâvres, un amour si fou commencé aux abords des murs de l’enceinte de Saint-Louis.

Depuis, je naviguais, sans peine, sur une mer noire, polluée par notre empreinte passée, celle du pétrole, attendant un fantôme, une voix, toi. Cette rencontre hantait ma foi en l’avenir, et je restais coincé à la case « A ». Une circulation de nuages passait sur mes illusions. La route était noire et le soleil absent, et les nuits si longues depuis que je n'arrivais plus à dormir. L'insomnie guidait toute ma vie, alors je marchais sans cesse afin de vaincre l'expression de cet abandon. Difficile d'être un pion dans un monde solitaire, un monde de devises et de consommation. L'almanach du marin breton ne m'aidait plus, mes rêves de navigations avaient pris l'eau. Mes pas heurtaient le sol, pas une musique dans ma tête, le silence presque vrai meublait ton absence. Je voyageais par petits mètres, un pas plus un pas traçaient ma voie, empreinte de folie, de souffrance. Blessé sans combat, je cherchais à comprendre les causes de cette chute violente, ce fossé de décadence. L'âme nue, j'avançais vers un chemin inconnu, la mort de l'amour... Des ampoules aux pieds, ivre sous la menace d'un ciel ocre jaune, mes chaussures en sang, j'allais sans sens apparent vers une fuite incertaine. J'avais peur de ne pas tenir la hauteur, d'être muet face à l'invincible et, sans vin, je tremblais.

Ma peau perdait de ses couleurs, du rouge de cadmium sur cette surface endolorie par des kilomètres de souvenirs, je courais à l'abri dans ma mémoire, ma caboche creuse. La dégringolade avait commencé en décembre : Noël en fête, tu avais pris ce sac à dos, l'essentiel de tes valises et sans dire un mot, le train t'avait renvoyée sur la suite de ton destin, petite fleur, Rose. Imbécile, je croyais que tu allais voyager un temps sur la surface du globe, puis revenir prendre ma main. Je m'inventais une vie d'équinoxe en tentant de dompter mes ecchymoses, j'avançais le cerveau las, le ciel avait ses parures d'hiver toute l'année. Ma sottise se trouvait sur le solstice de décembre, cachée par la marque du Capricorne. Je marchais sur cette voie sombre de douleur tropicale, le jour toujours égal à lui-même.

L'insomnie... Le sommeil qui s'évade et la montre qui se perd, j'allais vers nulle part, tout nu dans mon inconscient. Et mes pas se voulaient dociles, curieuse atmosphère. Heureusement les oiseaux n'étaient pas chiens, je voyageais en leur fidèle compagnie : le ptéranodon avait perdu toutes ses plumes, mais pas la buse ou le faucon crécerelle. Je croisais la route de marins : cormorans, sternes, goélands, mouettes et fous de Bassan. Leurs cris stridents et la beauté de leurs vols me permettaient de continuer à vivre. J'allais sur les routes en sueur où le bitume sentait ce que je ressentais.

Est-ce que vous le comprenez ?

Un arbre papillon ne vole pas, pas plus qu'un saule pleureur ne lâche une larme de bonne heure, pourtant leurs racines causent de la pluie et du beau temps. Une aigrette dans le cœur, je voyage sur le murmure de mon imagination, un geai cache sa beauté de réalité, ses plumes bleues battent de l'air et m'entraînent loin de ses murs que l'on dit noirs. La mémoire prend de l'ombre depuis que le soleil s'éclipse, années sombres...

J'aime jouer et percer les secrets, ceux du silence, ceux de l'absence, mon bateau prend de l'eau azur mais sans savoir pourquoi, je ne sombre pas. La rage n'a pas d'abri en mon corps, porté par des vents illusoires, je refuse le déclin trouble de l'enfance. Je nage à marée basse sur un fond de vase, sans fleur, sans épine. J'avance vers la lune à l'abandon, sans lumière je vois clair et si des éclairs parcouraient le ciel, ils ne seraient pas là pour me reprendre mon âge mûr, ce fruit de l'avenir. Ma peau s'abîme à côté d'un cyprès, ses feuilles me protègent de l'ennui. Mon essence fuit, pas mon goût de l'ignorance de l'au-delà, ses nuages qui filtrent votre peau, tout en convoitant votre enveloppe charnelle. Je rêve d'une plage de graviers ou d'ardoises, pour valser de ricochet en ricochet et rire, d'être en hêtre. Un jour, ou peut-être une nuit, je partirai, moi aussi, voir si les taureaux ont des cornes, en Andalousie ou au Zimbabwe. L'oiseau de feu me donne des ailes. Curieux naufrage au cœur de ce mirage, dans l'œil du cyclone, la dépression. Je marchais sur une voie sans issue, broyant bien plus que du lapis-lazuli, je cherchais ta couleur, ton odeur, le bonheur, un fond d'espoir, une goutte à rajouter au paysage. Perdu dans la ville, je recherchais ta trace, l'effluve de ton corps, Rose, une grimace, du plaisir. Mais je ne pouvais noyer ma peine de te savoir lointaine. Hautaine, non.

 

Maintenant, je sais qu'il n'en est rien, et je marche sur l'ombre du mois d'août.

 

Sur ma route, celle de mes doutes, les oiseaux me criaient dessus, leurs déjections passaient près de moi, et je me collai une merde de chat sous la godasse droite, pas de chance. Un vieux nuage obscur me rafraîchissait la cervelle. Ce cumulus gris flottait tout là-haut, la pluie en menace sur ma fuite en avant...

 

Observez les nuages de la stratosphère, des Bahamas ou de Brest !

 

Leurs taches restent dans le ciel de longs instants. Ils prennent de l'altitude et convergent vers vos pensées secrètes, soutenus par le mystère de l'aspiration, subsidence ou ascendance ; en amoureux, ils se disputent toute la couverture du ciel de Klein. Les nuages pleurent parfois pour une fille qui a quitté une ville et volé des morceaux d'innocence. La pluie rigole sur nos routes et rend sévère le quotidien de ceux qui parlent du beau temps, comme un vieux qui joue aux boules sans se soucier de l'effet de serre, tandis que moi je promène ma misère les soirs d'orage ou au printemps. Je respirais mon quotidien comme une huître aspire le plancton, oubliant un instant la naissance de phosphorescence. Je portais ce mal en moi, aussi sensible qu'une femme attendant un enfant. Je le crois. J'avais cette flamme qui me dévorait le corps et je continuais à avancer. Pourquoi ?

 

Pour qui ?

Pour toi !

 

L'inoubliable comédienne, dans ta robe de transparence. Rose, tu es ce cadeau souterrain du destin. Lorsque nos chemins se sont croisés sur la pointe d'une presqu'île, un presque rien, un sourire qui brille et enlève tous les maux, ton visage de petite souris m'a aspiré et j'ai craqué. Quand tu jonglais, si belle dans ton inspiration, tes rêves se sont collés à mes seins, et sur le fossé, la gueule ouverte, le pantalon défait, pas un son ne s'élève. Silence. Je crève.

Bien sûr, du monde m'accompagne parfois à la campagne, sur ces talus de soie, et tu devines que l'abstraction solitaire est un mensonge, car je ne suis pas le maître de Dieu. Quand je voyage, j'aimerais revoir ton image, pas celle du divin personnage. D'ailleurs sur cette route, je me sens pantin, mais peu importe qui tire les ficelles, l'essentiel est de survivre, pour te voir.

Le ciel sans toi ne m'éclaire plus, je nage dans une drôle d'atmosphère, fidèle à mes convictions : celle de croire que nos chemins se croiseront à nouveau. Espoir...

En t'attendant, je flâne. Mes pieds sentent la douleur du terre-plein et je marche sur ce seuil inconscient. Lointaine histoire, je n'ai plus que des voix en souvenir quand je traîne ma carcasse, loin des trains, des bateaux. Nous partageons ce désir d'aller sur les flots, douce vague, qui m'entraîne au cœur du tableau, je peine. L'îlot est désert sans tes bras et l'univers n'a pas de fin. Parfois, justement, mon ventre crie misère, je pense à une recette pour t'accueillir dans mon semblant de chez-moi, cet appartement vide, plein de poussière. Quand je rêve aux chevaux, leur crinière, celle d'hier, de tes cheveux qui volent au vent comme ces voiles que je vois trop souvent de la terre ferme. J'ai la ferme intention de t'écrire, de te dire... de te dire quoi ?

 

Que je t'aime ?

Même cela, je ne peux le faire : sans adresse, comment ne pas se perdre ? J'aimerais te dire que tout est sombre, mais même cela sonne faux, puisque des fois, une musique m'intrigue et me sort le visage de l'eau. Je me cache, je rase les murs et j'imagine notre vie. Celle de ces pigeons voyageurs qui convolent vers leurs noces, sans palabre, sans accessoire de lune, de dunes de sable chaud. Le suroît nous transporte : moi, dans ma nostalgie, et toi, vers le Brésil, Rio. Si je me regarde dans une glace, je respire et je te revois nous sourire. Triste sans nos envies de découvrir la vraie vie, celle aux lourds bagages, je m'engage sans anneau, à te dire que tu me manques, que tu sois sérieuse, ou en délire. Alors, je voyage en solitaire, sans diamant à mon cou. Des nuées d'étourneaux flambent dans le ciel et je suis si petit, sans pépite, moi qui fus chercheur d'or. A ce jour tu es mon unique recherche.

 

Sens-tu mes paroles dans l'absence ?

 

L'arc a tiré sa flèche, je suis touché par ton être, ta joie en surface. Rose, je plane quand je rêve de notre maison, de tes humeurs, de te savoir attentive aux grains de beauté sur mon dos, une véritable carte de navigation astrale, un désastre pour le soleil si personne n'y veille. Comme ce jardin de voilier que nous voulions offrir à notre progéniture, pas de voiture, mais des optimistes, un plein garage pour nos chérubins. Parfois, le bain me rassure, la tête sous l'eau, sans être soûl, j'oublie mes souffrances et je plonge dans un futur qui se rapproche, sans suicide, sans désespoir. Je te pense ivre de joie, belle à en pleurer, noyée par l'alcool, la fête...

Moi, je t'ai offert des pastels, pour que tu dessines le monde : outremer, bleu céruléen, alizarine cramoisie, ambre brûlée, etc.

Petit soldat de printemps, j'aimerais te parler, que mes yeux t'envisagent, reine de l'instant, du temps qui passe toujours trop lentement, sans ta douce présence. Je ne dors plus et mes rêves sont obscurs, moi, ce sot qui t'a laissé ce champs de liberté, la planète entière pour une balade. Depuis, isolé et désolé, je guette ma boîte à lettres, désespérément pleine de factures, pas un mot d'amour. Mes nuits sont longues sans ta silhouette et je panse mes plaies à coup de pilules contre les regrets. J'aimerais être ton chêne, pas ce gland qui se traîne...

J'ai voyagé en cherchant l'ombre de ta raison. Un pardon ?

La Méditerranée m'a accueilli quelques semaines, l'Espagne en terrain de jeu. J'ai aimé ses drôles de vagues quand je voguais au cœur de mon imagination, des squelettes de dinosaures, des raies Manta, des dauphins, et ses méduses, si belles, dans leurs fluorescences bleues transparentes. J'allais vent arrière vers le détroit de Gibraltar, ta voix, Rose, m'accompagnait, enfin je n'étais pas seul. Et puis les oiseaux de mer me lançaient des S.O.S, je les voyais bien quand ils passaient, proches de mon embarcation, alertes ou fatigués, ils m'observaient...

La Turquie est un lointain souvenir, c'est elle qui t'a emportée sur ta nouvelle route. Moi, j'aime cet espace entre Occident et Asie, un doux mélange de tragédie. J'aimerais visiter le monde, les cathédrales, les musées, les déserts et l'Océan de tes pensées sauvages, mais je n'ai que mon lit à t'offrir, pas de bagues, de bijoux, si ce n'est un coquillage trouvé sur la plage. L'argent me brûle les doigts, cigale, je convole seul vers le cimetière et la cime du ciel n'y peut rien. J'ai beau savoir que dame nature est gentille, je souffre de tes silences. La force de mes trente ans s'en va, peu à peu, et le miroir ne se fait pas tendre, en lumière crue.

Est-ce que tu crois en nos regards verts de chrome ?

La foudre de Gâvres nous a touchés, quand nous montions un Zodiac, sans notice, sans orage, nos rires peuplent l'infini souterrain qui me malmène vers ton corps. Je te rêve vivante, en chair et en os, pas en image photographique. Tu es unique, petite fleur... Rose.

Moi, j'aimerais faire du cheval en Biélorussie, et te suivre partout, de l'Ukraine à la Géorgie à dos d'âne, où on promènerait notre bonne humeur à côté des autruches et des oiseaux-lyres. Nous visiterions toutes les mers : celle d'Aral, de Caspienne, la Tyrrhénienne, le golfe persique. Ou les plus classiques : la Noire, celle de Norvège ou de Barents. A tes côté pas une montagne ne nous résisterait. En nous promenant au Turkménistan, en cravachant sur le mont Elbourz, tu serais ma cellule, et si la carte du monde semblait trop petite, nous quitterions la Terre, pour Saturne ou Jupiter. J'aimerais t'offrir des bolets à spores pourpres pour te protéger de la pluie, des marasmes petites roues pour faire du vélo, et s’il pleut nous nous isolerions sous un champignon à pied caverneux. J'aimerais t'offrir l'Afrique en cent ans, et nous jouerions à guetter le tapir, à éviter les crocodiles, à rire des girafes et des dromadaires. J'aimerais te voir sur une montagne de la plaine de Sibérie occidentale, et s’il n'y en avait pas, j'en dessinerais une pour toi. A deux, tout devient possible : prendre un thé en Finlande ou des coups à Moscou, et boire du soleil sur la Costa del sol ; je ne suis qu'une ombre sans toi, et je désire voyager en Mongolie pour me sentir fou, connaître l'Indonésie et pratiquer le golf au Bengale, utiliser tous les moyens de transports : le cerf, l'avion, le train, ta main, pour me sentir bien. Espoir, d'un soir ou du matin, ma vie n'a plus de sens, si mes rêves coulent à trente mille pieds sous terre. Je t'attends.copie__5__de_dscf0215_pastels_gros_temps____port_blanc1982.jpg

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 18:36

    Quelque part dans l’univers une boule bleue se heurte à un couloir d'incertitude contre les flots du son et des vents de poussières, ici tramontane, mousson, noroît, suroît, apportent plus que le journal de l’effroi !

 

Les noms de l’air font peur car la bise de la brise se peut être mortelle tant l’atmosphère industrielle se trouve être pollué et ce soir, un peu de Paix, un concerto majeur d’un grand maître du violon se déroule à l’opéra, tête de lion, est son surnom de l'occasion. La bâtisse de lumière et de glace éclaire nos nuits noir quand le gris atmosphère devenue le quotidien de chacun. La pollution assassine les travailleurs des bureaux, et de l'inbsustrie, les passants de passage aussi, et l’air en canette se vends plus que le Koala, boisson fraîche. Toutes les classes sociales de la population sont touchées, plus d’échelle, l’Ankou rode tout guilleret en oripeau assassin pourtant il n’y est pour rien si les sapiens sapiens ont défini des règles d’économie asphyxiante défiant ainsi le maître du temps. et que la fiente filante des technocrates avec où sans cravate pour raison de privilèges ont oublié les lapins, les araignées, les paresseux, les dragons de feu, et les serpents, ovipare devenu rare ou tout les mammifères terriens ou marin, ce qui je vous l’assure n’est pas marrant pour un sou. Le monde souffre et l'univers est vert. Ainsi les jeunes, les bébés, les adultes et la vieillesse se masquent précieusement pour survivre, la cigarette a disparu comme le calumet de la paix, effet rouge sang condamné à la prohibition, certains bravent au nom de coutume ancienne cette action d’inhaler du « «  vent mauvais !

Les règles sanitaires du pouvoir en place au sein de l’univers est ainsi construit selon une hiérarchie sans pitié pour les va nus pieds, ainsi il est plus qu’interdit de toucher aux feux de ses poumons, car les poumons, les reins ne fonctionnent plus selon le cercle établit depuis la naissance de l'essence et du sens de la création d'astres panthères. La croissance atout lmajeur des politiques, aujourd'hui tout le monde s’en fiche, car de l’aube à l’éveil du soleil au coucher de ce dernier, avant le tour des septs lunes au claire marron dingue chacun risque sa peau, plus d’ultra-violet, plus de mascarades, toi tu es bronzé, le ski, la neige, enfin l’apocalypse a eu lieu.

Les inégalités, cependant, perdurent mais la Terre dans son ensemble est malade, ce qui crée de nouvelles référence pour les nanties royaux dans leur château de carte en Pierre, pendant Que la rue est en carton, dans cet endroit que je nommerais pas, car la pollution n'a pas de frontière, la vie est devenu un joyeux carnaval !

La réalité asphalte est là, présente au présent sans couleur pour respirer, vivre, les jeunes se sont adapté et sous des masques, ils cachent leurs acnés en plus de ses bouteilles d’oxygènes adapté à la marche, leur visage de poupon. Le monde fou est devenu sans visage car travailler vaut plus que la Terre nom de cette planète qui ne tourne pas ronds, mais racine carrée. Retransmission, la toile, les étoiles fictives nés des cerveaux inhumain des animaux qui dominent le règne animal ont foutu la créature créatrice actrice moteur de la vie, en colère, elle cette licorne et Carole, son amazone, vont foutre la zone sur cette cacophonie de « Vivaldi » les quatre saisons en mode ultra-son et technologie !

Au début tout commençait bien, le printemps, et deux bougres qui discutaient du temps présent, ni subjonctif, ni passé-composé, le futur n'avait rien à venir, rien à voir, tant l'Humain dans son inconscience du lendemain avait terni les couleurs de l'arc-en-ciel, à force de faire avaler des baleines comme des couleuvres aux habitants des monts, plaines et villes et valais, tandis que certains dansaient sur cet air entendu, une licorne net stoppa le balais des conversations d'un coup de rein, d'un coup de semonce, d'un éclat de voix, elle mit fin au concert, et ébahis les gens à grand coups de sortilèges, elle descendit de sa monture à la corne d'air et de lutins, Carole l'amazone, cette demoiselle aux ailes de diamants fit irruption tel un volcan dans le capharnaüm de l'opéra, tous asphyxiés par sa beauté, le silence entra en circumnavigation, de bâbords à tribords le vaisseau perdit, pardi son teint de destin animé ! On entendit un chantre de l'émission hurler ! Hurler comme un ourlet mal fabriqué !

¬Faites la sortir du plateau, cet animal !

Personne ne broncha une branchie, car dans cet unité de temps devenu malsain pour tout être vivant, ce sont les poissons des coraux vivaces et peu moribonds qui servaient de poumons, plus d'arbre, plus de colombe à l'horizon, juste cette demoiselle, si belle, en pantalon, sans jupon mais des fers de lance d'acier en guise d 'éperon. L'atmosphère se tendit, le chantre habitué à faire voler la pluie, la lune et le soleil d'un juron organique tel une éjaculation de sardine, muette, devint pâle masque sous son air de banane à Split, il perdait de la couleur, et l'odeur dans ce monde parasite et aseptique envahi le tourniquet de l'émotion du boulanger pétrissant le levain de son pain, en regardant la machine tourner à la place de ses mains... Plus une objection de conscience éteinte depuis que l'on coupe les têtes ou isole les malotru, les mal aux truie,n ses cochons qui pensent que être bon n'ai pas être con même si la rime accordons nos instruments est aussi niaise que forte. Tous de l'ours polaire au pavillon de banlieue arrêtait de citer la chanson du bal populaire licorne et Amazone subtiliser l'archer du violon du soliste, acétique, perdant la mémoire, étourdis devant ce phénomène obscure qui parcourait la scène en tenu de gala, poussière d'ange, et cortège de feu comme queue de robe alezan. Tous attendez un discours, hors la cohorte de petits diablotins qui la suivait écrivirent en lettre de sang, de feu, et de phosphorescence Océan :

Vous ne méritez pas une parole !

 

 

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 14:34
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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 22:05

 

Ne vous demandez pas...

 

 

Selon«  la promesse de l'aube »l'homme aux divers pseudonymes que je connais sous le nom de Romain Gary (Brûle en russe) et Émile Ajar est intemporelle sans le vouloir, tant sa plume se fait délicate ou acide pour mieux mordre.

 

Personne de ma famille ne l'a connu et pourtant vers quinze ans je lisais ce célèbre et poignant témoignage sur les travers d'un homme qui perd sa virilité, baiser ou mourir, lui il a une femme jeune qui demande beaucoup un peu comme Félix Faure. Le titre parle et résonne encore dans ma quarantaine bedonnante « au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable » trop jeune pour comprendre, évidemment jamais une ligne de ce « roman » de vieux ne m'a inspirée l'envie de lire d'autres textes de cet auteur, hors norme. Inutile de compter les livres et si je savais encore lire, je m'abandonnerais allongé sur le sofa à entrouvrir ses mots, ses phrases, ses points d'interrogations, ses révoltes, ses incertitudes et sa certitude que je trouve dans ce livre magnifique de la comédie américaine terminé et imprimé pour la première fois en 1969. Or « Adieu, Gary Cooper »est dans ma bibliothèque depuis longtemps, acheté, conseillé perdu racheté, lu et relu, trois fois et puis je rêve, rêvons messieurs, dames d'un film, de qui ? De moi, je m'en fout. En voici le synopsis pour mieux comprendre de quoi je parle.: « La Suisse. Lenny est un clochard des neiges, grand blond, il conserve les pieds sur Terre, ce gamin de 18 ans n’a pas l’esprit  céleste, de « on the road » de Jacques Kerouac. Le LSD, il a goutté, vous comprendrez mieux pourquoi il ne veut pas recommencer en lisant ce scénarii. Ce jeune homme n'aime pas l'été quand la poudreuse ne devient que cailloux, rocher, dure, rigide tel un  saut à l’élastique. Lui, il part sans carte, il vit 2000 mètres au dessus du niveau zéro, celui de la « merde » tracté par une vedette, il hait le ski nautique. Son malheur, sa beauté extérieur, et son désintérêt de la vie, sort de son enfance, blessante, et fulgurante.  Lenny fuit l’Amérique, sa patrie et  découvre la montagne, une nouvelle famille dans un chalet, celle d’un bédéphile, un asthmatique, qui cherche le Q en flânant dans les pissotière de Zurich, drôle de zone, pour trouver du bonheur assis sur ses skis, et cela à cause de l’affiche de JF.K Kennedy «  ne vous demandez pas ce que l’Amérique fait pour vous, mais demandez-vous ce que vous faite pour elle ». Les femmes lui courent après, mais lui, il s'en moque de l'amour. Sa différence est qu’il lâche prise pour que son cœur en amande ne souffre plus, Jusqu'au jour ou pour manger, il conclut un pacte avec un trafiquant d'or et de devises, entre la France et la Suisse.  Son boulot est de séduire, Jess, la fille unique du consul des U.S.A. À Genève. Un plan facile au départ, jusquà ce que tout ce complique, quand il ment la vérité s’inscrit dans sa gêne. L'affaire marche bien, même trop bien puisqu'ils tombent amoureux l'un de l'autre. Lenny a peur de trahir ses principes et Jess possède une relation confusionnelle avec son père, alcoolique. Une aventure en trinôme, un million de dollars dans le coffre de la Triumph aux plaques CC, ça cause des problèmes, mais pas au passage d’une frontière. Un triller, émouvant sur la quête d’une conquête, concrète et saint. »

 

Aujourd'hui la jeunesse n'a plus le choix, l'avenir quel avenir tel un Lenny elle dérive vers l'alcool et la drogue ou le « parapente à sky » toujours plus de sensations de vertige de frissons de cannabis, et de défis vers la mort, car elle tourne elle tourne pas rond notre planète, et dès 1969 l'ancien diplomate le savait mieux que quiconque, héros de guerre, et représentant la France dans les dîners fins, ce sociologue autodidacte nous explique par une farce que tout ce qui provient de là-haut n'est que du pipeau. Il s'attaque à la légende de l'époque JFK par cette affiche et vous Homme, Femme, troisième sexe qu'auriez-vous fait à l'époque si on vous posait cette question ? moi ou mon pays ! la réponse tsunami du japon 2011 est pour eux sans équivoque, le pays, mais qui a ici en France pays de râleurs, défense « des droits de l'homme » le courage de dire autre chose que le nuage de « tchernobyle » à été stoppé à la frontière, car nous vendons des armes peuplons la planète de munitions et nous nous posons en gardien de la paix, faudrait pas se moquer des autres peuples, non. Eux savent qu'ils s'équipent en flingue de notre époque, avions et tristesse de ce lopin de terre, ce manque de vision est non marin, ce manque de pudeur que de vouloir le fruit de son voisin, la poire, la pomme, et pourquoi pas l'âme soeur !

 

Oui, je cris et j'écris Liberté.

 

Ôtons ses frontières, osons la mondialisation écologique groupons nous pour ne plus être moutons de "Panurge", sinon lisez mon livre de chevet « Adieu Gary Cooper » car au moins vous y trouverez de quoi vivre dans ce tumulte d'adulte, cette salle d'enfant pas sage qu'est l'assemblée nationale, et leur délire de crier encore plus violemment les uns sur les autres que dans un stade de « foot » et de conserver leurs privilèges, retraites, salaire confortable et sommeil du juste.

 

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 04:24
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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:27

couverture jeff ok

 

pas besoin de 4° de couverture, dans page 'rue du paradis) vous pouvez-lire les extraits....

 

pour commander : joubert jean-françois 45 route de l'aber 29840

Tel : 0298043394

         0610451622

 

Bien à vous

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 20:45

 

 

 

 

 

         Droit d'asile !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est dingue, parfois j'ai envie d'y retourner !

 

Où cela ?

 

Ben, chez les dingues, enfin à l'hôpital psychiatrique...

 

Pourquoi ?

 

La solitude !

 

La solitude ?

 

Oui, elle vous emporte très loin dans l'insomnie, sur d'autres terrains, sans d'autres jeux que le je. Le noir s'installe, comme pour nous tous. Sauf que parfois le soleil éclaire, or l'humeur reste sombre, sans étoile, plus rien au fond des yeux. Qu'est-ce que la folie pensais-je ?

 

Moi, je l'ignore !

 

Une idée, une idée énorme des normes, s'écarter d'une certaine routine de la pensée commune, de cette voie à suivre, ne plus être seul et penser comme les autres. Un  idéal communiste de la pensée, entrer dans un moule et ne plus en sortir !

 

Sur quels sujets, par exemple ?

 

L'argent !

 

L'argent ?

 

Une nécessité en soi, afin de sortir du vide et de prendre sa route vers l'absolu bien être, le confort matérialiste. Faire de ce besoin sa quête de tous les jours, pour manger, boire, dormir, et devenir comme les autres, CONSOMMER !

 

D'après toi, c'est cela être fou, ne plus consommer !

 

Je me souviens de cette absence d'argent, sans domicile fixe j'errais sur les routes, laissant le temps passer sous le son de mes pas, sur des chemins de terres, des parterres de fleurs, en sueur, j'avançais, muet. J'avançais invisible, traînant toute la misère du monde, tout cela parce que inconscient, dans ma folie naissante, dans un accès de rage, j'avais jeté le précieux sésame, la puce de ma carte, Bleu? Verte ?

 

As tu trouvé de la solidarité ?

 

Aucune !

 

Que sommes nous sans argent ?

 

L'argent en soi n'est rien de plus qu'un étalon de valeur...

 

Tout le monde le sais !

 

Question d'image, l'or est la valeur étalon, mais imagine que ce soit une autre matière...

 

Du chocolat ?

 

Pourquoi pas, mais suis une autre piste, pense aux kilos, ceux de plumes, et de plomb !

 

Et alors ?

 

Imagine que l'humain, dans son aspect international, aurait  pris comme valeur étalon...

 

un cheval ?

 

Non, les excréments, que vois-tu ?

 

Que nous serions dans la merde !

 

Au contraire, le système marcherait, car la merde est une ressource sans fin, pour ceux qui ne meurent pas de faim...

 

Dommage, que le choix de cette monnaie, étrange, ne se soit pas fait !

 

Cela ne rendrait pas le système plus juste, qu'avec l'argent, les pays qui cultivent la culture des terres, les lieux tempérés seraient riche, les déserts resteraient fidèle à eux même, et toi pour acheter une baguette, tu te promènerais...

 

En brouette, pleine de merde fétide, l'odeur serait terrible !

 

Pas plus terrible que l'argent sale, de nos jours,  qui sommes nous sans argent, sans parole...

 

je ne comprend pas ?

 

Une bête !

 

Une bête ?

 

En effet, dans les abysses, peut-être que certains animaux possèdent des valeurs proches des nôtres, et sait-on jamais, un système commerciale !

 

Peut-être ? Mais pourquoi vouloir s'enfermer chez les dingues ?

 

Pour être libre !

 

Être libre ?

 

Oui, perdre la notion de temps, d'argent, ne plus être qu'une pensée abstraite. Une de ses pensées dont tout le monde se moque, fruit d'un déraillement, du rejet d'être. Être seulement, une pièce du système. Isolé !

 

Mais, comment être libre dans un lieu où parfois, des mains tournent des clefs, et vous enferment ?

 

Ce n'est pas facile, oui, vraiment pas facile, si l'on ne possède pas d'imagination, une parte de rêve, un idéal !

 

Un idéal ?

 

En gros, difficile de se sentir libre dans un monde totalement mercantile, si l'on ne possède pas une folie douce, ou si l'on perd la tenue indispensable, à mes yeux, pour vivre ; l'innocence !

 

L'innocence ?

 

Parfois, des innocents vont en prison, mais ce ne sont pas les même barreaux que ceux de l'asile qui vous retiennent. En prison, ils doivent être plus concrets, et pour ce qui reste de joie de vivre, de partage avec le monde, en prison, je pense qu'ils doivent manquer d'oiseaux, dans leurs volent, dans leurs chants...

 

Tu as sans doute raison !

 

Mais, je parle là d'un isolement que je ne connais pas, ce qui ne me permet pas d'avoir des certitudes. Oublions de suite, cette digression, et revenons en au fonds du sujet. Être !

 

C'est un verbe !

 

Bien sûr que c'est un verbe, mais c'est aussi notre sujet...

 

L'ego ?

 

L'ego, sans égoïsme !

 

Difficile !

 

Mais pas impossible !

 

Être un individu noyé dans la masse, sans penser seulement  à sa gueule, n'est-ce pas ?

 

Tu as compris, tu vois !

 

Devenir altruiste ?

 

Pas seulement, exister en tant qu'individu. Parfois je me pose cette question qui en découle, à t-on vraiment le droit d'exister, d'être un, de se penser unique quand l'on vit en société, en groupe, en troupeau ?

 

Bonne question !

 

Doit-on être des panurges, et suivre le mouvement, sans se poser de temps en temps quelques questions qui ne reposent pas de suite sur des éléments primaire, de besoins primaires ?

 

Pas de réponses !

 

Moi non plus, cette question est trop vaste, trop pleine, trop de paramètres. La notion de bien et de mal se pose, elle s'oppose et je ne suis pas moraliste. Inutile de griller quelques neurones afin d'y apporter un début de réponse qui restera incomplète. Une métaphore , là, me vient à l'esprit. Le ciel, et ses étoiles. Chaque étoiles est unique, brillante, or parfois l'une d'elle se détache, et brûle !

 

Une image ?

 

C'est ce que nous sommes tous, nous les humains, des images faîtes de sang et de chair, et parfois cela fait mal, et ses maux nous font penser que l'on existe, que nous ne sommes pas que des images, des points d'interrogations. Je me souviens d'une de mes premières pensées. Tous les matins au réveil, au lever, après chaque nuits que la vie me donnait, je m'observais dans la glace. Pas longtemps, mais suffisamment longtemps tout de même pour me rendre compte que cette petite voix qui vivait au fond de moi, possédait une image, un corps. La couleur de mes cheveux ne changeait pas, et bien d'autres éléments restaient stables. Chaque matins, chaque après-midis, chaque soirs, chaque jours, lorsque je me réveillais, j'étais moi, et pas quelqu'un d'autre. Un jeune humain de sexe mâle. L'image pouvait évoluer selon l'espace temps, la croissance, la naissance de la barbe, la fatigue et d'autres éléments de la vie. Mais le constat était le même, oui, chaque jours qui passaient je n'apercevais pas d'autres images que celle de moi-même, et rien d'autre...

 

Cela me paraît évident !

 

Evident !!!

 

Ben oui, nous ne sommes pas des papillons, et nous apprenons à vivre auprès de notre image...

 

Évidement, bien raisonné. Nous entrons là dans le domaine complexe de la notion de temps, difficile là aussi, d'affirmer son existence, et cela à cause de la notion d'infini. Si l'infini existe, et je dis bien s'il existe, alors cela amène à l'évidence, pas de début, pas de fin. Donc, ce qui en découle...

 

Pas de temps !...Et l'image qu'apport'elle ?

 

La vie !

 

La vie ? Alors la technologie apporte la vie !

 

Bien sûr, c'est même à cause de ce phénomène que la race humaine se place au dessus des autres. Certains humains se croient au-dessus des autres animaux, grâce à ce pouvoir de création. Mais que pense un lièvre, une tortue, un paresseux ?

 

Je l'ignore !

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 13:35

La prison aux fleurs bleues

 

 

Du premier au dernier de mes pas,  resteras

Tu ?  La prison de ma raison en dérive,

Mon hôte, mes chaînes, ma foi. Celle qui  brise

L’envol, loin des murs, où l'on ne se blesse pas !

Du premier au dernier de mes mots, restera

Tu ? Une souffrance tamise mise à nue,

Dans les rues étroites de mes pensées amer.

Un délire d'absence non comprise, vu

De l'autre côté, l'autre côté de la mer !

Au dernier de mes souffles, libre de rire,

Tu croiseras mon regard noir de bleu, et

Légère, dans l'ombre de tout mes plaisirs. Et

Derrière les souvenirs de lointains soupirs,

L’image de ton corps flottera au-dessus

Des murs de ma raison. Une douce vague or

Porte de mon âme,  voile entraperçu,

Traverse les nuages endormis. Dehors,

Reste mes derniers cris, ternis, polis, sage

Face à l'absence du petit coquillage,

Ce symbole de désir, éclat de mes pêchés

D’orgueil, né de ce rêve d'ailleurs, d'une idée.

D'un champ de fleurs bleu, pour nous et notre émoi

Que nos pensées s’envolent, loin de cette loi,

Où les amours flous, n'ont pas ce droit d'ivresse

L’idée qu'un sentiment, ne ment pas de vieillesse

Du premier au dernier de mes sourires, reste

Le ricochet de mes plus belles pensées, reste

Ce coquillage trouvé, loin, sur une plage

Pas ce doute égaré d'une mémoire cage.

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